Déficience intellectuelle, le difficile diagnostic
Barbara Bardoni, directrice de recherche Inserm, à l’Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire de Valbonne, présidente du conseil scientifique de la fondation Jérôme Lejeune et Vincent Des Portes, chef du service neuropédiatrie au CHU de Lyon, professeur de pédiatrie à la faculté de médecine de Lyon, et coordinateur de la filière Santé Maladies Rares du neurodéveloppement DéfiScience, sont intervenus dans l’émission La Méthode Scientifique sur France Culture le 22 mars 2021.
Crédits : SEAN GLADWELL – Getty
Qu’appelle-t-on déficit intellectuel ? Quelle prévalence ? Quels sont les signes d’appel à surveiller ? Quels sont les critères qui permettent de poser un diagnostic de déficience intellectuelle ? Comment et pourquoi rechercher les causes ? Pourquoi est-il si difficile de les traiter ?
Appelée « retard mental » jusqu’à peu, la déficience intellectuelle concerne environ 2% de la population occidentale avec une prévalence qui reste stable dans le temps. Mais sous ce terme de « déficience intellectuelle » se cachent en fait de nombreuses pathologies, aussi bien génétiques qu’environnementales ou idiopathiques, qui sont le plus souvent difficiles à diagnostiquer en ce qu’elles se déclarent très progressivement chez les enfants en bas âge et peuvent aller de troubles très sévères et profonds à une déficience légère qui ne se repèrera la plupart du temps qu’à l’adolescence.
Déficience intellectuelle, le difficile diagnostic.